Résumé
Après les premiers Hunger Games, Katniss est devenue le symbole de la rébellion. Le peuple de Panem est impatient de la retrouver pour la grande Tournée de la victoire. Mais Katniss va devoir prouver au Capitole et au Président Snow que ses sentiments envers Peeta étaient sincères afin de sauver ceux qu’elle aime...
Le premier Hunger Games m’avait totalement révolté la première fois, j’avais mis cette copie de Battle Royale pour prépubères dans le même panier que Twilight. Ce n’est qu’au second visionnage que j’ai vu toute l’ampleur du film et sa portée. Loin du film pour ados il part sur la lutte des classes et sur l’inutilité de la guerre. Le tout desservi par une esthétique à tomber faisant référence au 17è/18è siècle et ses bobos au pourpoint enfariné. Alors oui j’attendais Hunger Games L’Embrasement pour revoir cette chère Katniss interprété par une Jennifer Lawrence assez forte pour soulever mon pantalon.
Plus de guéguerre pour ados, d’emblée on déconseille le film aux jeunes enfants pour des raisons que j’énoncerais plus loin. La politique de Panem n’est plus narrée sous couvert de défilés de mode et s’en est fini de la Télé Réalité. Nabilla a gouté au sang et à définitivement raccroché le téléphone.
Le couple du feu en tournée mondiale
Oups je vous ais spoilé un truc, en même temps on va pas voir Hunger Games 2 si on n’a pas vu le premier donc petit résumé pour les deux du fond qui dormaient. « Deux tributs sont sélectionnés dans chaque districts (du 1 au 12) pour s’entretuer aux Hunger Games et ainsi maintenir une certaine paix dans les districts. Katniss et Peeta survivent tous les deux en feintant d’être en couple (bon en fait Peeta s’est fait friendzone par Katniss) »
Mais justement les caméras n’ont désormais d’yeux que pour le jeune couple, les gens y voient un signe, de nouveaux guides et des nouveaux modèles. Ils s’identifient à ces jeunes gens et ceux ayant suivi le premier film ne manqueront pas d’arracher une larme lors de l’un des passages les plus émouvants des films de 2013. C’est pour ça que je déconseille le film aux plus jeunes. Une scène en particulier m’a prise aux tripes tant la gestion de la caméra est excellente.
Tributs, embrassez vous !
Alors qu’on reprochait au premier film d’être une romance niaise et sans saveur qui m’a surtout rappelé ma propre situation, celui-ci prend le contre-pied des critiques. Triangle amoureux étrangement géré mais nécessaire à l’histoire. On se souviendra après la séance d’un baiser dont tout le monde rêverait et pourtant si bien contrebalancé et mettant en évidence toutes les artifices de la télé-réalité. Par contre j’espère que Jennifer n’est pas aussi froide que Katniss dans la vrai vie car elle roule plus de pelles que dans le film de M6 du samedi soir !
Le seul regret que j’ai c’est que Gale Hemsworth, l’amoureux transi, soit toujours aussi inutile et mal utilisé, tout comme Haymitch qu’on ne revoit qu’une fois l’action fini, comme des vulgaires outils qu’on a fini d’utiliser.
Du pain ou des jeux
Donc ils partent en tournée dans tous les districts ce qui nous donne l’occasion de voir une société divisé en castes et secteurs d’activité et alors que la jeunesse doré (et aussi mal habillé que les gravures de mode françaises) organise des fêtes, les autres crèvent de faim.
Bref le monde se rebelle, loi martiale instaurée et paf ! on organise des jeux pour calmer le tout. On est à mi-chemin entre Battle Royale (contrôle de la population) et la Rome antique (distraire le peuple pour qu’il oublie ses peines.
Katniss et Peeta sont les nouvelles stars figurant partout, outrepassant les autres nouvelles. En cele HGE se moque de toute la presse actuelle préférant parlant des peoples plutôt que des vrais problèmes de société.
« On est plus des enfants ! »
A mi-film Katniss pose un terrain qu’on foule depuis une bonne heure, fini les gueguerres, ici il faut choisir pour qui se battre. Les 75ème Hunger Games regroupent les meilleurs, des ancients tributs qui ont déjà tués pour survivre. Ils représentent chacun un district.
En fait Hunger Games 2 est une réédition du premier épisode mais mis en scène de façon plus mature et sérieuse que le 1. Ce n’est pas un défaut, cependant on connait toute la structure du film dés l’entrée dans la salle.
Mais alors qu’apporte-t-il de nouveau ? Le drama tout simplement, fini les amourettes de gosse, certes la romance est toujours présente mais à un toute autre niveau, elle sert à faire avancer l’histoire. Chaque scène ressemblant pourtant au film précédent se verra briser par un événement inattendu et cela jusqu’au twist final !
Maîtrise des armes, maîtrise de l’objectif
Comme dit précédemment certaines scènes méritent le coup d’œil, surtout dans la première partie du film. L’ennemi est différent ce qui promet des plans assez spectaculaires (et d’autres franchement dégueux). On peut enfin sentir la souffrance des personnages, fini les plans trop propres et les visages trop lisses, on se rapproche d’un vrai film pour adultes (pas dans ce genre-là quoique avec Jennifer Lawrence, Jena Malone et Sim Clafin j’aurais pas dit non).
Bon on passera aussi rapidement que le film sur des passages à l’esthétisme et au réalisme qui laisseront bouches bée Isaac Newton et Robin Hood réunis. En fait le principal problème du film vient de là , il veut trop en faire et du coup passe rapidement sur tout sans aucune transition. La mort d’un personnage dure deux secondes avant de l’oublier totalement par exemple, ou encore le fait que le personnage du président Snow soit abordé que de loin comme si le réalisateur avait peur qu’il prenne trop d’ampleur.
Remarquez que  j’essaie de spoiler un minimum, c’est difficile tant certaines scènes sont poignantes. Le film use et abuse de jeux de regard, de plan de caméra visant à nous montrer l’envers du décor. Par moment on regarde un making-off de l’organisation des Hunger Games. Les sentiments sont désormais clairement intéressés et chaque action sera calculée par les héros.
Je pense que la fin est volontairement peu claire pour pouvoir amener en douceur le troisième film. L’Embrasement fait office de transition entre Hunger Games 1 et 3, il pose de nouvelles bases qui serviront par la suite.
Honnêtement je m’attendais à un bon film mais pas un un tel film, une telle maestria bien loin des teen-movie-fantastique qu’on nous sert depuis 5/6 ans. On est toujours pas dans de la grande narration mais assurément dans du bon cinéma qui vous fera patienter efficacement en attendant La Désolation de Smaug. Par contre vous auriez Thor 2 vous rabattre sur le dieu nordique qui signe un nouvel opus presque aussi nul que Captain America (ouais c’est possible).
Au passage on m’avait dit que la VF était bonne… vous vous foutez de ma gueule, Gale et Peeta on dirait des prépubères et on a envie de taper Effie alors que le personnage est bien traité.
(si je suis trop élogieux je m’excuse j’avais vu la sombre merde qu’est Percy Jackson 2 juste avant. Par contre j’ai beaucoup aimé Snowpiercer !)