A l’occasion de la COP21, l’agence Fred & Farid, basée à Shanghai et bossant notamment pour l’Elysée, présente « Polluted Drawing », diffusé sur CCTV, la plus grosse chaîne de télé de Chine, pour parler de la pollution en faisant le parallèle entre la pollution et la vision que les enfants ont du monde. Ironie du sort en cette semaine de COP21, Beijing enregistre des records de pollution, le retour de la fameuse Airpocalypse qui fait tant parler d’elle depuis l’année dernière.
Avec un Air Quality Index (AQI) faisant des pics à 500, le smog affole les compteurs. Si les articles sensationnels se multiplient pour montrer une visibilité très réduite, c’est plus la couleur jaunâtre du ciel qui fait peur. Alors que ces particules visibles (PM 10) sont nettement moins dangereuses que les fines particules (PM 2.5) invisibles à l’oeil nu et pourtant pénétrant les tissus, y compris les masques de protection.
Pékin est pris entre deux feux, d’une part les industriels voyant d’un mauvais œil les fermetures d’usines et les mesures environnementales imposées par l’ONU; et d’autre part le peuple subissant la pollution et récemment mis au fait de ses dangers via des reportages clandestins ou des médias étrangers. Cela est d’ailleurs mauvais pour les affaires, les investisseurs et travailleurs étrangers hautement qualifiés refusant de venir travailler en Chine.